Peintures inspirées du poème Balada de Claribel de Franz Tamayo Solares (1879-1956).
Écrivain, poète et politicien, figure centrale de la littérature Bolivienne du XXe siècle.

Technique mixte sur papier.

Cette ballade est-elle une quête ou tout simplement, une « éternelle recherche de l’amour », « de l’amour éternel, quand nous étions plus jeunes »… ?
Ou bien, comme lorsque tu l’interprètes : l’homme blessé par un rêve d’amour… ?
Blessé, juste par « l’amour frugal » ou par l’espoir de « l’amour éternel »… ?
Je vois dans tes peintures, Efrain, que la « femme » ouvre et ferme le cycle. Les hommes sont au milieu.
J’ai toujours pensé qu’en général, elles nous amènent au monde et elles nous enterrent, nous ramènent à la Pachamama.

Faisons de la magie comme dit le poème, essayons d’interpréter l’univers, « la vérité », si elle existe…
Tamayo dit « La vérité est si nécessaire à la vie, que lorsqu’elle est absente on recherche au moins son apparence. »
Je dirais qu’ « il n’y a pas de vérité, que seule l’apparence est réelle. »

Nous poursuivons cette harmonie à laquelle nous avons cru à un moment donné. De ses douceurs, de ses miels ….

La rupture !!!
Nous souffrons de l’absence de cette mélodie… !!!

Crions cette douleur !!! La nostalgie de cet aliment magique. De cette merveilleuse musique de l’inconscient et de ces parfums, de ces saveurs, au rythme infini des tambours, comme une magie noire, blanche, jaune, rouge, verte, bleue… ou…Multicolore… !!!

Cher Efrain, elle est précisément multicolore, ton interprétation de cette ballade. De cette douleur de l’amour perdu.
« Elle », la femme, est irréelle dans tes peintures …
«L’Homme » que tu nous montres, est l’homme solitaire ou… accompagné de l’éternel ami des parties de plaisir, de fête, de carnaval…
Presque toujours masqué… Qui est-ce…? Le saura-t-on un jour…?
C’est également la quête d’identité.
Qui sommes-nous, où allons-nous et pourquoi…?

C’est Tamayo, c’est toi Efrain, c’est moi. Nés à La Paz, avec l’Illimani comme gardien éternel.
Nous sommes aussi ces habitants des hauteurs des Andes, proches des étoiles et…du cosmos.
Jorge !°J°! Pereyra Bustamante.

Paris, le 31 janvier 2016