Tout est parti d’un emballage abandonné par mes voisins qui venaient de recevoir un appareil ménager empaqueté dans une coque en polystirène. Cette structure présentant des cavités, des alvéoles, des renfoncements, des cadrages, des empreintes m’inspira beaucoup pour présenter plusieurs portraits de Frida Kahlo ainsi que des petits objets la représentant, introduits dans les alvéoles qui n’attendaient que cela. J’introduisis certains portraits déjà cadrés, d’autres sur cartons, dans la cavité centrale. Tout naturellement, également, me vint l’idée de peindre la coque et de lui coller de la passementerie, des échantillons de tissu et des rubans adhésifs pour lui conférer de l’apprêt. Cette technique mixte relevant aussi bien de la décoration que de l’installation. J’achevais ma présentation de ces portraits en y adjoignant des couvercles transparents. J’obtins alors un cadre-boîtier que je baptisais « Sanctautel » car ces structures étaient à la gloire du sujet, en l’occurrence cette peintre héroïne mexicaine. Cet assemblage conférait une valeur iconique à Frida Kahlo.

Mais lorsque je retrouvais sur mon passage des coques en polystirène abandonnées sur la chaussée, toutes différentes, moulées à la mesure des appareils qu’elles contenaient, avec des alvéoles particulières, j’inventais d’autres cadres à mes œuvres variées qui appartenaient à différents thèmes, mis en exergue par ces structures décoratives. Chaque structure dictant sa loi, ses décrets, ses ordonnances, il s’agissait de recréer chaque fois une ambiance particulière à partir de couleurs en harmonie, des symboles et d’objets qui s’y rattachaient, des graphismes compatibles, des jeux de volumes, des collages minutieux, des rajouts qui faisaient écho au sujet central. Et c’est ainsi que j’ai conçu une vingtaine de montages, tous différents, avec une atmosphère singulière afin de mettre en valeur chaque sujet central qui est, soit une photocopie agrandie du tableau, soit le tableau lui-même, soit le carton peint avec les thèmes de Frida Kahlo, de la fête foraine, de la procession, de scènes ethniques, de baudruches, de vitrines, soit des photos de compositions florales, ou des éléments marins tels que des galets ou des coquillages, soit des superpositions d’éléments floraux et marins.

Autour du motif ou des motifs centraux auxquels je rends hommage, conférant une valeur iconique au sujet choisi, je décline les couleurs, les formes, le style, le thème dans une palette éclatée : Une nouvelle écriture picturale se crée comme un puzzle, mi peinture mi assemblage, une symphonie qui dialogue avec le thème majeur, rentre en résonance avec elle comme des ponctuations colorées qui se conforment à la gamme de couleurs édictée par celui-ci.

Un peu comme une mini installation, un cabinet de curiosités ou un décor de théâtre, une petite scène se révèle avec des accessoires qui la caractérisent, des associations ludiques qui au niveau forme, couleur, symbole, emblème, rendent hommage au thème abordé.

Il s’agit d’évoquer, de sublimer, de pérenniser, de rendre hommage à des beautés éphémères glanées ou construites au gré de mes rencontres. Et de faire en sorte que toutes ces rencontres merveilleuses trouvent une concordance, une correspondance dans l’œuvre parachevée.

Les Quechuas, Amerique du Sud
Les Miaos, Chine
Les Sanzkaris, Tibet
Vallée de Karnak dans l’hymalaya
Les Mentawaï
Les kenyanes
Sri Lanka
Marrakech, le charmeur de serpents
Le cinéma
La fête de Ganesh
Quatre ethnies
Fête foraine
Maternité chinoise
Frida Kahlo
Masques mixtes
Galets du Tréport
Composition végétale
Masques du Carnaval de Venise
Filets de fleurs